Vers le métier de sellier français moderne
Durant l’Ancien Régime, le métier de sellier commençait déjà à se scinder en deux branches bien distinctes. La Révolution Française, avec les bouleversements sociaux-économiques qui l’accompagnent, terminent de séparer la confrérie en deux métiers.
Durant tout le XIXe siècle, les progrès techniques auront une incidence notable sur le métier de sellier et préfigureront la transformation du travail au sortir de la Seconde Guerre Mondiale.
(Suite de l’article “Le métier traditionnel de sellier – Partie 1“)
Le métier de sellier après la Révolution
Après la Révolution Française, le métier de sellier se divise en deux branches bien distinctes :
- Les bourreliers, qui confectionnent alors les bâts, les harnais pour chevaux. Surtout, ils bourrent des selles et des pièces en cuir avec du chanvre ou du crin d’animal, d’où ils tirent leur nom;
- Les selliers, qui travaillent le cuir et confectionnent les sièges de carrosses et des voitures hippomobiles, mais qui conçoivent aussi les selles, d’où ils prennent leur nom.
Alors que ces deux métiers ne sont plus identiques et, qu’au contraire, ils se spécialisent de plus en plus, ils continuent tout de même à travailler de concert sur les mêmes commandes.
Les bouleversements du progrès technique
Le XIXe siècle est synonyme de Révolution Industrielle, avec le paysan devenant ouvrier et le développement des machines à vapeur, des moteurs thermiques puis de l’électricité.
Ces inventions vont profondément marquer la société européenne et le métier de sellier n’y coupera pas. Au sein des usines, la machine puis la force de la vapeur et du moteur thermique remplacent le cheval.
Les pièces de harnachement pour les travaux de la campagne sont moins demandées et le métier de bourrelier cesse d’exister à la fin du siècle.
Désormais, seul le métier de sellier continue à exister à la fois en ville et à la campagne. À cette époque, le nombre de voitures hippomobiles explose dans les grandes villes comme Paris et les selliers sont donc très demandés.
À la campagne, le tracteur n’existe pas encore et les selliers sont encore présents dans chaque village.
Le métier de sellier contemporain
Durant la première moitié du XXe siècle, deux inventions auront raison du métier de sellier comme il existait depuis près de 1000 ans : l’automobile et le tracteur.
Ces deux moyens de locomotion dérivent même tous deux de la même innovation : le moteur thermique. L’automobile, qui se développe pour le transport dès la 1e Guerre Mondiale, se démocratise vraiment durant les années 1960.
Les voitures hippomobiles, dont les sièges étaient fabriqués par les selliers, disparaissent. Le métier de sellier, en ville, suit le même chemin.
À la campagne, le cheval de trait est remplacé par le tracteur au sortir de la Seconde Guerre Mondiale.
Finalement, le métier de sellier ne disparait pas mais se spécialise encore davantage. Aujourd’hui, le domaine de l’équitation amateur et professionnel fait appel au savoir-faire pluriséculaire des selliers Français.
Les selles de motos, faites parfois en cuir, peuvent être fabriquées elles aussi par un sellier contemporain.
Le métier de sellier sait, aujourd’hui, utiliser des méthodes de travail ancestrales avec des machines modernes pour imaginer et concevoir des produits d’avenir !
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